Newsletter 5 / 2019

Chères et chers sympathisant.e.s de FIAN,

après la participation à l’examen de la Suisse devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU, la participation à la 5e session du groupe de travail de l’ONU sur une convention sur les sociétés transnationales et les droits humains et le démarrage d’un projet sur les droits des paysan.ne.s au Burkina Faso et autres activités, une année chargée s’achève. Nous avons pu accomplir beaucoup et nous pouvons être fier.e.s, surtout compte tenu de notre travail exclusivement bénévole et de nos ressources financières extrêmement limitées.

Nous serions heureu.x.ses si vous pouviez continuer à rendre notre engagement possible l’année prochaine – avec votre affiliation à l’organisation, un soutien financier ou la diffusion d’information sur notre organisation dans votre réseau.

 

Liebe Unterstützer*innen von FIAN,

nach der Teilnahme an der Überprüfung der Schweiz vor dem UN-Ausschuss für wirtschaftliche, soziale und kulturelle Rechte, der Teilnahme an der 5. Session der UN-Arbeitsgruppe für ein Abkommen zu Transnationalen Konzernen und Menschenrechten und mit der Unterstützung eines Projekts für die Rechte der Bauern und Bäuerinnen in Burkina Faso und weiteren Aktivitäten neigt sich ein arbeitsreiches Jahr dem Ende entgegen. Mit ausschliesslich ehrenamtlichem Einsatz und knappsten finanziellen Ressourcen konnten wir doch viel erreichen, worauf wir stolz sein können.

Wir sind froh, wenn Sie auch nächstes Jahr unseren Einsatz ermöglichen – mit Ihrer Mitgliedschaft in der Organisation, einer finanziellen Förderung oder der Bekanntmachung unserer Organisation in Ihrem Umfeld.

> Examen de la Suisse par l’ONU
> Menschenrechtliche Überprüfung der Schweiz durch die UNO: FIAN Schweiz koordinierte die Zivilgesellschaft
> FIAN Suisse soutient les droits des paysannes et paysans au Burkina Faso
> FIAN Schweiz unterstützt die Rechte der Bäuerinnen und Bauern in Burkina Faso
> Sociétés transnationales et droits humains : FIAN Suisse a participé aux négociations de l’ONU
> Transnationale Konzerne und Menschenrechte: FIAN Schweiz nahm an den UN-Verhandlungen teil
> La discrimination à l’égard des femmes ralentit la lutte contre la faim
> Diskriminierung von Frauen bremst Überwindung des Hungers
> #OnNeSeTairaPas! FIAN dénonce les nouvelles poursuites-bâillons du groupe agro-industriel suisse SOCFIN
> Der Schweizer Agromulti SOCFIN versucht Kritiker*innen zum Schweigen zu bringen

 

Examen de la Suisse par l’ONU

La Suisse a été examinée par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CDESC) des Nations Unies les 1er et 2 octobre dernier. Les organisations de la société civile, dont le travail tout le long de ce processus a été coordonné par FIAN Suisse, en tirent un bilan mitigé. De nombreux manquements ont été dénoncés par les expert.e.s, notamment concernant la future institution nationale des droits humains qui doit être conforme aux principes de Paris, le traitement des personnes en demande d’asile, le manque de cadre réglementaire pour les activités des multinationales ou encore la politique climatique peu ambitieuse de la Suisse.

FIAN Suisse va suivre de près l’application de ces recommandations avec ses partenaires.

Les Observations finales du comité (en français uniquement)
►article La société civile tire le bilan après le passage de la Suisse devant l’ONU par FIAN Suisse
►video Bilan de l’examen de la Suisse devant le Comité DESC avec Léa Winter, FIAN Suisse (en anglais)

Menschenrechtliche Überprüfung der Schweiz durch die UNO: FIAN Schweiz koordinierte die Zivilgesellschaft

Der UN-Ausschuss für wirtschaftliche, soziale und kulturelle Rechte (CESCR) überprüfte die Schweiz hinsichtlich der Umsetzung dieser Rechte am 1. und 2. Oktober. Die zivilgesellschaftlichen Organisationen, deren Arbeit FIAN Schweiz während des ganzen Prozesses koordiniert hat, ziehen eine gemischte Bilanz. Die Expert*innen kritisierten zahlreiche Mängel, insbesondere bezüglich der künftigen Nationalen Menschenrechtsinsititution, der Behandlung der Asylbewerbenden, des fehlenden regulatorischen Rahmens für die Aktivitäten der Transnationalen Konzerne oder der wenig ambitionierten Klimapolitik der Schweiz.

FIAN Schweiz wird mit den Partnerorganisationen die Umsetzung der Empfehlungen des Ausschusses eng mitverfolgen.

Les Observations finales du comité (nur auf Französisch)
Die Schweizerische Zivilgesellschaft fordert bei der UNO mehr Achtung der Menschenrechte, Artikel von FIAN Schweiz (Oktober 2019)
► Video Bilanz der Überprüfung der Schweiz vor der UNO mit Léa Winter, FIAN Schweiz (auf Englisch)
► Themenseite Staatenberichtsverfahren zum UN-Wirtschafts- und Sozialpakt von FIAN Schweiz

FIAN Suisse soutient les droits des paysannes et paysans au Burkina Faso

FIAN Suisse et FIAN Burkina Faso ont obtenu un financement du Canton de Genève pour un projet de 2 ans visant à vulgariser la Déclaration de l’ONU sur les droits des paysans et paysannes au Burkina Faso.

Ce projet – qui a commencé le 1er décembre 2019 – à trois objectifs. Il vise à sensibiliser les paysans et paysannes et leurs organisations sur les droits consacrés dans la Déclaration, à amener les autorités nationales et locales et les parlementaires à se positionner en faveur de la mise en œuvre de la Déclaration au Burkina Faso, et à amener les institutions sous-régionales – l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) – à intégrer les droits des paysans et paysannes dans les politiques agricoles communes.

page thématique de FIAN Suisse sur la Déclaration

FIAN Schweiz unterstützt die Rechte der Bäuerinnen und Bauern in Burkina Faso

FIAN Schweiz und FIAN Burkina Faso erhalten vom Kanton Genf die Finanzierung eines zweijährigen Projekts, um die UN-Deklaration zu den Rechten der Bäuerinnen und Bauern in Burkina Faso bekannt zu machen.

Dieses am 1. Dezember gestartete Projekt verfolgt drei Ziele: Es soll die Bäuerinnen und Bauern und ihre Organisationen über die in der Deklaration verankerten Rechte informieren, die nationalen und lokalen Behörden und Parlamentarier dazu bringen, die Umstzung der Deklaration in Burkina Faso zu unterstützen und die subregionalen Organisationen – die Westafrikanische Wirtschafts- und Währungsunion und die Wirtschaftsgemeinschaft westafrikanischer Staaten – dazu bringen, die Rechte der Bäuerinnen und Bauern in der gemeinsamen Landwirtschaftspolitik zu integrieren.

Themenseite von FIAN Schweiz zur Deklaration

Sociétés transnationales et droits humains : FIAN Suisse a participé aux négociations de l’ONU

Le projet de Convention des Nations Unies sur les sociétés transnationales et les droits humains a fait l’objet d’un 5ème cycle de négociations à l’ONU à Genève en octobre. C’est à l’égard de cet événement que FIAN Suisse a de nouveau co-organisé avec le DFAE un échange multipartite en septembre, auquel ont participé des représentant.e.s de l’administration fédérale et de la société civile ainsi qu’un.e représentant.e du CSDH et du secteur privé. La représentante du CSDH a présenté son analyse du projet d’accord révisé, en particulier en ce qui concerne sa conformité avec les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Au cours du débat qui a suivi, les représentant.e.s de la société civile ont exhorté la Suisse à aller plus loin que lors de la dernière session et à présenter des propositions de texte concrètes.

Sur la base des discussions de l’échange multipartite, la société civile a soumis à l’administration fédérale le document «Attentes de la société civile à la Suisse pour la 5e session du groupe de travail de l’ONU» (en allemand uniquement). Ces attentes concernaient, d’une part, l’attitude et l’approche de la Suisse et, d’autre part, les principaux points d’intérêt.

FIAN Suisse a participé à la 5ème session en octobre et se montre prudemment optimiste. Néanmoins, des défis majeurs restent à relever, en particulier la négociation de compromis importants sur le contenu et la participation plus large et plus équilibrée des États. Les organisations de la société civile, dont FIAN, se sont entêtées dans leurs efforts pour renforcer les droits des victimes et améliorer l’accès à la justice, pour promouvoir la primauté des droits humains sur les accords commerciaux et d’investissement, pour promouvoir une meilleure prévention de la part de l’État, et beaucoup plus. Ces exigences ont été partagées à plusieurs reprises par les Etats et les expert.e.s présent.e.s.

Comme l’année dernière, la Suisse a pris la parole à plusieurs reprises pour poser des questions et faire des commentaires, principalement sur la relation entre les dispositions individuelles et les Principes directeurs. La Suisse a donc de nouveau participé au contenu des négociations. Néanmoins, les deux attentes les plus importantes formulées par la société civile n’ont pas été satisfaites, à savoir que la Suisse 1. va au-delà de la simple formulation de questions et 2. abandonne la limitation thématique à la relation avec les Principes directeurs.

Dans la perspective de la prochaine 6e session, FIAN attend de la Suisse ce qui suit :

1. une augmentation massive des ressources et une participation plus engagée
2. plus de limitation à la conformité du projet avec les Principes directeurs
3. se positionner indépendamment de l’initiative multinationale responsable
4. la participation active aux activités entre les sessions
5. la tenue d’une importante consultation nationale
6. la défense du processus contre les attaques d’États tiers

FIAN Suisse a rédigé un rapport détaillé sur la 5ème session (en allemand uniquement) – avec des informations sur les contenus, sur la participation et le positionnement des Etats, et avec une évaluation et une perspective.

Transnationale Konzerne und Menschenrechte: FIAN Schweiz nahm an den UN-Verhandlungen teil

Das neue UN-Abkommen zu Transnationalen Konzernen und Menschenrechten stand im Oktober in der 5. Verhandlungsrunde bei der UNO in Genf. Im Hinblick darauf hatte FIAN Schweiz wiederum zusammen mit dem EDA einen Mehrparteien-Austausch im September organisiert, an dem Vertreter*innen der Bundesverwaltung und der Zivilgesellschaft sowie je ein*e Vertreter*in des SKMR und der Privatwirtschaft teilnahmen. Die Vertreterin des SKMR stellte dessen Analyse des Revidierten Entwurfs des Abkommens vor, insbesondere hinsichtlich seiner Übereinstimmung mit den UN-Leitprinzipien für Wirtschaft und Menschenrechte (UNGPs). In der folgenden Diskussion drängten die Vertreter*innen der Zivilgesellschaft darauf, dass die Schweiz gegenüber der letzten Session einen Schritt weiter geht und nun auch konkrete textliche Vorschläge einbringt. (S.a. Artikel «UN-Abkommen zu TNCs und Menschenrechten: Bund, SKMR und Zivilgesellschaft haben sich ausgetauscht».)

Basierend auf den Diskussionen am Mehrparteien-Austausch reichte die Zivilgesellschaft der Bundesverwaltung das Dokument «Erwartungen der Zivilgesellschaft an die Schweiz für die 5. Session der UN-Arbeitsgruppe» ein. Diese Erwartungen betrafen zum einen Haltung und Vorgehen der Schweiz sowie inhaltliche Schwerpunkte (s.a. Artikel «Die Zivilgesellschaft erwartet eine inhaltlich fundierte Beteiligung der Schweiz an den Verhandlungen zum UN-Treaty»).

FIAN Schweiz nahm an der 5. Session im Oktober teil und zieht eine vorsichtig optimistische Bilanz. Trotzdem verbeiben grosse Herausforderungen, insbesondere die Aushandlung wichtiger inhaltlicher Kompromisse und die breitere und ausgewogenere Beteiligung der Staaten. Die zivilgesellschaftlichen Organisationen, unter ihnen auch FIAN, haben sich hartnäckig für die Stärkung der Rechte der Opfer und einen verbesserten Zugang zum Recht, für den Vorrang der Menschenrechte über Handels- und Investitionsabkommen, für eine stärkere Prävention auf Seite des Staates u.v.m. eingesetzt. Immer wieder wurden solche Forderungen auch von Staaten und den anwesenden Experten geteilt.

Ähnlich wie das letzte Jahr ergriff die Schweiz einige Male das Wort und stellte Fragen bzw. machte Hinweise, meist zum Verhältnis einzelner Bestimmungen zu den UNGPs. Damit beteiligte sich die Schweiz wiederum inhaltlich an den Verhandlungen. Gleichwohl wurden die beiden wichtigsten von der Zivilgesellschaft formulierten Erwartungen nicht erfüllt, nämlich dass die Schweiz 1. über die blosse Formulierung von Fragen hinausgeht und 2. die thematische Beschränkung auf das Verhältnis zu den UNGPs aufgibt.

Im Hinblick auf die kommende 6. Session richtet FIAN folgende Erwartungen an die Schweiz:

1. Massiv vergrösserter Ressourceneinsatz und lustvolleres Engagement
2. Keine Beschränkung mehr auf die Übereinstimmung des Entwurfs mit den UNGPs
3. von der Konzernverantwortungsinitiative unabhängige Positionierung
4. aktive Beteiligung an den Aktivitäten zwischen den Sessionen
5. Abhaltung einer grossen nationalen Konsultation
6. Verteidigung des Prozesses gegenüber Angriffen von Drittstaaten

FIAN Schweiz hat einen detaillierten Bericht zur 5. Session verfasst – mit Informationen zu den einzelnen Inhalten, zur Teilnahme und Positionierung der Staaten, mit einer Bewertung und einem Ausblick.

La discrimination à l’égard des femmes ralentit la lutte contre la faim

Le nombre de personnes souffrant de la faim et d’« insécurité alimentaire modérée ou grave » a augmenté de 300 millions entre 2014 et 2018 pour atteindre plus de deux milliards. Les femmes et les filles sont plus touchées que les hommes. Selon la dernière édition de l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition, publiée par le Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre, les principales raisons en sont l’inégalité juridique et la discrimination dans l’accès à la terre. FIAN est membre de ce réseau et co-éditeur de l’Observatoire.

Les femmes ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire car elles jouent un rôle clé dans la culture, la récolte et la préparation des aliments. Les études de cas du nouveau Observatoire montrent de manière impressionnante la capacité politique des femmes à agir – même contre les gouvernements répressifs ou néolibéraux.

Les nouvelles sur la faim et la malnutrition sont souvent axées sur des statistiques et des chiffres. Ces chiffres sont importants, mais le fait de se concentrer uniquement sur les données permet de dissimuler les causes profondes de l’insécurité alimentaire et de négliger le rôle des obligations gouvernementales. Pour combler cette lacune, le Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition a récemment publié le premier rapport sur l’état du droit à l’alimentation et à la nutrition. Ce rapport pilote donne un aperçu de l’évolution du droit à l’alimentation et à la nutrition au cours de l’année écoulée.

Le rapport présente les expériences du Nord et du Sud, où les communautés villageoises et les organisations de la société civile se sont organisées avec succès contre les politiques gouvernementales régressives et ont élaboré diverses stratégies pour protéger leur droit à l’alimentation. L’expérience acquise dans ce rapport met également en lumière l’impact des politiques régressives sur le droit des femmes à l’alimentation.

Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition 2019
► Rapport sur l’état du droit à l’alimentation et à la nutrition

Diskriminierung von Frauen bremst Überwindung des Hungers

Die Zahl der Menschen, die unter Hunger und «mittlerer oder schwerer Ernährungsunsicherheit» leiden, ist zwischen 2014 und 2018 um 300 Millionen auf über zwei Milliarden angestiegen. Frauen und Mädchen sind stärker betroffen als Männer. Verantwortlich dafür sind vor allem ihre fehlende rechtliche Gleichstellung und ihre Diskriminierung beim Zugang zu Land, heisst es in der neuen Ausgabe des Right to Food and Nutrition Watch, den das Global Network for the Right to Food and Nutrition zum Welternährungstag am 16. Oktober veröffentlicht hat. FIAN ist Mitglied dieses Netzwerks und Mitherausgeber des Watch.

Frauen kommt eine Schlüsselrolle bei der Überwindung von Hunger und Ernährungsunsicherheit zu, denn sie übernehmen beim Anbau, der Ernte und der Zubereitung von Nahrungsmitteln zentrale Aufgaben. Die Fallbeispiele im neuen Watch zeigen eindrücklich die politische Handlungsfähigkeit von Frauen – selbst gegenüber repressiven oder neoliberalen Regierungen.

Oft konzentrieren sich Nachrichten zu Hunger und Unterernährung auf Statistiken und Zahlen. Diese Zahlen sind wichtig, aber die alleinige Konzentration auf Daten trägt dazu bei, die eigentlichen Ursachen der Ernährungsunsicherheit zu verdecken und die Rolle der staatlichen Verpflichtungen zu vernachlässigen. Um diese Lücke zu schliessen, veröffentlichte das Global Network for the Right to Food and Nutrition kürzlich den ersten State of the Right to Food and Nutrition Report. Dieser Pilotbericht gibt einen Einblick, wie sich das Recht auf Nahrung und Ernährung im vergangenen Jahr weiterentwickelt hat.

Der Bericht stellt Erfahrungen aus dem Norden und Süden vor, wo sich Dorfgemeinschaften und zivilgesellschaftliche Organisationen erfolgreich gegen regressive staatliche Politik organisiert und verschiedene Strategien zur Wahrung ihres Rechts auf Nahrung entwickelt haben. Auch die in diesem Bericht gesammelten Erfahrungen heben die Auswirkungen regressiver Politik auf das Recht der Frauen auf Nahrung hervor.

Right to Food and Nutrition Watch 2019
State of the Right to Food and Nutrition Report

#OnNeSeTairaPas! FIAN dénonce les nouvelles poursuites-bâillons du groupe agro-industriel suisse SOCFIN

Du 2 au 5 décembre, 4 ONG (dont FIAN Belgium) et 7 de leurs employé.e.s ont été appelé.e.s à comparaître devant un juge d’instruction au Luxembourg suite à une plainte en diffamation initiée par la multinationale agro-industrielle SOCFIN. Son centre opérationnel se trouve à Fribourg en Suisse.

SOCFIN est un groupe agro-industriel spécialisé dans la culture de palmiers à huile et d’hévéa (caoutchouc). Depuis plusieurs années, SOCFIN poursuit l’expansion de ses plantations dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. Cette expansion s’effectue au détriment des petits paysans et s’accompagne souvent de violations des droits des communautés locales, de conflits fonciers, de risques de déforestation, de pollutions, de mauvaises conditions de travail, de criminalisation des défenseurs des droits humains, etc.

Ces impacts ont été documentés dans de nombreux rapports d’ONG et articles de presse mais aussi par les instances des Nations Unies. Pour tenter de faire taire les critiques, les groupes SOCFIN et Bolloré mènent régulièrement des actions en justice. Depuis dix ans près d’une trentaine de procédures en diffamation ont été lancées contre des ONG et journalistes. Bien que presque jamais couronnées de succès, ces procédures visent à intimider les ONG et journalistes, à les réduire au silence et à les fragiliser financièrement.

Les nouvelles plaintes pour calomnies, injures et violation de la vie privée portent sur un rapport de FIAN Belgium en Sierra Leone, ainsi que sur une série de communiqués des ONG incriminées (11.11.11, CNCD-11.11.11, FIAN Belgium, SOS Faim Belgique et SOS Faim Luxembourg) et une action de sensibilisation menée lors de l’Assemblée générale de SOCFIN au Luxembourg en mai 2019.

Les ONG poursuivies contestent vivement les accusations de SOCFIN et affirment avoir pris les diligences nécessaires pour assurer que les faits dénoncés sont exacts et présentent un intérêt public. Elles précisent qu’elles sont déterminées à continuer à défendre les droits des communautés locales affectées et s’inscrivent dans la lignée de la campagne initiée en France sous le slogan #OnNeSeTairaPas.

Der Schweizer Agromulti SOCFIN versucht Kritiker*innen zum Schweigen zu bringen

Vom 2. bis 5. Dezember mussten 4 Organisationen (darunter FIAN Belgien) und 7 ihrer Mitarbeiter*innen nach einer Verleumdungsklage des multinationalen agroindustriellen Unternehmens SOCFIN vor einem Ermittlungsrichter in Luxemburg erscheinen. Das operative Zentrum von SOCFIN befindet sich in Fribourg in der Schweiz.

SOCFIN ist eine agroindustrielle Gruppe, die sich auf den Anbau von Ölpalmen und Kautschuk spezialisiert hat. Seit mehreren Jahren erweitert SOCFIN seine Plantagen in mehreren afrikanischen und asiatischen Ländern. Diese Expansion schadet den Kleinbauern und ist oft mit Verletzungen der Rechte der lokalen Gemeinschaften, mit Landkonflikten, mit dem Risiko von Abholzungen, Umweltverschmutzung, schlechten Arbeitsbedingungen, Kriminalisierung von Menschenrechtsaktivisten usw. verbunden.

Diese Auswirkungen wurden in zahlreichen Berichten und Presseartikeln von Organisationen, aber auch von UN-Gremien dokumentiert. Um Kritiker zum Schweigen zu bringen, unternehmen die Gruppen SOCFIN und Bolloré regelmässig rechtliche Schritte. In den letzten zehn Jahren wurden fast dreissig Diffamierungsverfahren gegen Organisationen und Journalisten eingeleitet. Obwohl diese Verfahren fast nie erfolgreich sind, zielen sie darauf ab, Organisationen und Journalisten einzuschüchtern, sie zum Schweigen zu bringen und sie finanziell zu schwächen.

Die neuen Beschwerden wegen Verleumdung, Beleidigung und Verletzung der Privatsphäre betreffen einen Bericht von FIAN Belgien zu Sierra Leone sowie eine Reihe von Mitteilungen der betroffenen Organisationen (11.11.11, CNCD-11.11.11, FIAN Belgien, SOS Faim Belgium und SOS Faim Luxembourg) und eine Sensibilisierungsaktion an der SOCFIN-Generalversammlung in Luxemburg im Mai 2019.

Die Organisationen weisen die Vorwürfe von SOCFIN entschieden zurück und versichern, die notwendigen Schritte unternommen zu haben, um sicherzustellen, dass die Sachverhalte korrekt dargestellt und von öffentlichem Interesse sind. Sie sind entschlossen, die Rechte der betroffenen lokalen Gemeinschaften weiterhin zu verteidigen, im Einklang mit der in Frankreich unter dem Motto #OnNeSeTairaPas initiierten Kampagne.


FIAN Suisse/Schweiz
Combattre la faim avec les droits humains / mit Menschenrechten gegen den Hunger und für ein Leben in Würde

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Secrétariat: 15 rue des Savoises, CH-1205 Genève, Tel: +41 (0)77 429 26 30, fian@fian-ch.org
Regionalbüro Deutschschweiz: Quellenstrasse 31, CH-8005 Zürich, Tel: +41 (0)76 420 85 04, kontakt@fian-ch.org

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