Newsletter 8 / 2016

> La Convention des NU sur les entreprises transnationales et les droits de l’homme : un pas en avant
> UN-Abkommen zu TNCs und Menschenrechten: ein Schritt weiter
La Convention des NU sur les entreprises transnationales et les droits de l’homme : un pas en avant
(Deutsch siehe unten)

Depuis 2015 des états travaillent sur l’élaboration d’une convention (« treaty ») sur les entreprises transnationales (TNCs) et les droits de l’homme dans le cadre d’un groupe de travail intergouvernemental de l’ONU (voir la page thématique de FIAN Suisse). La deuxième session récemment achevée a mené le processus vers une étape suivante. FIAN Suisse vient d’en publier un rapport détaillé (en allemand).

Les différents panels ont discuté des impacts des TNCs, des obligations étatiques concernant les TNCs et les droits de l’homme, des obligations et responsabilités des TNCs, des approches et critères pour le domaine de l’instrument futur, du renforcement de la coopération mondiale et de l’accès aux recours légaux (cf. plan de travail). Par rapport au renforcement de la collaboration, l’avancement de la mise en oeuvre des Principes directeurs de l‘ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, et leur relation avec l’élaboration de la convention, étaient au premier plan.

Après que, pendant la première session, diverses parties aient indiqué que la convention devait être comprise comme étant complémentaire aux Principes directeurs, cette deuxième session visait plutôt le fait que la nouvelle convention devrait explicitement être basée sur ces Principes, devrait les réaliser d’une manière contraignante, les compléter et les élargir. FIAN Suisse soutient cette position. La convention sera ainsi basée sur le même fondement que les plans d’action nationaux ou que l’initiative pour des multinationales responsables suisse.

L’UE et divers états membres étaient présents pendant toute la durée de la session et se sont prononcés à ce sujet – contrairement à la première session. L’UE accepte apparemment l’élaboration de la convention et se concentrera sans doute sur la participation au développement, même si elle reste critique vis-à-vis du processus et donne une haute importance à la mise en oeuvre des Principes directeurs. Mais au final l’élaboration de la convention en tant que telle est une réalisation de ces Principes, car ceux-ci demandent une collaboration internationale (notamment le principe 10c) et la convention est sensée être fondée sur les Principes directeurs.

Selon le projet de rapport officiel étaient présents les états européenssuivants : l’Allemagne*, l’Autriche, la Belgique*, la Biélorussie*, l’Espagne*, la Finlande*, la France, la Grande-Bretagne*, la Grèce, l’Irlande*, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège*, les Pays-Bas, le Portugal*, la République Tchèque*, la Roumanie*, la Russie, la Serbie*, la Slovaquie*, la Suisse et l’Ukraine. Ceux-ci se sont peu manifestés – contrairement aux pays d’Amérique latine. Les autres pays fortement développés représentés étaient l’Australie, le Japon, la Corée et Singapour ; les Etas Unis ont à nouveau brillé par leur absence. Les états marqués d’un * n’avaient pas participé à la première session, ce qui marque un grand avancement.

Le processus a en effet atteint un tel point qu’il ne s’agit plus de savoir si une convention devrait être élaborée, mais quel en sont son contenu et sa forme. Il n’est pas surprenant que les avis sur le processus de conception divergent parfois fortement. La polarisation entre les Pays du Nord et les Pays du Sud qui était reprochée lors de l’attribution du mandat par le Conseil des droits de l’homme, ne semble plus être d’actualité.

La Suisse a abandonné son rôle purement observateur (un point sur lequel FIAN Suisse a insisté depuis l’année dernière) et a fait deux déclarations (voir ici et ici). Aussi le Seco (Secrétariat d’Etat à l’économie) était présent pendant une journée et a ainsi manifesté un certain intérêt au processus. FIAN Suisse se réjouit du développement de l’attitude suisse, car il représente un pas vers une politique extérieure des droits humains active dans ce cadre des négociations. Ce n’est qu’avec une participation active et constructive que la Suisse peut se conformer à ses obligations contractuelles concernant la protection des droits de l’homme contre les violations par des tiers – donc aussi par des entreprises transnationales . Pour cela, il faut que touts les organes fédéraux impliqués soient conscients du fait que seul le total des différentes législations respectivement des plans d’action nationales ne suffit pas. Pour une protection efficace des droits de l’homme il faut des législations nationales homogènes entre eux et une collaboration internationale efficace lors d’enquêtes, de procédures pénales et de mises en application pénales concernant la violation des droits de l’homme et pour l’octroi de moyens de recours effectifs pour les victimes de ces violations. Seul un instrument international et contraignant peut assurer cela. Ça apportera aussi de la sécurité légale et une situation de concours équilibrée aux entreprises suisses actives sur le plan international et cela empêchera des moutons noirs de développer des avantages concurrentiels en violant les droits des hommes .

Jusqu’à la troisième session, l’année prochaine, la présidente du groupe de travail intergouvernemental élaborera un premier projet de texte pour la nouvelle convention. FIAN Suisse accompagnera le processus en Suisse.

UN-Abkommen zu TNCs und Menschenrechten: ein Schritt weiter
Seit 2015 beraten Staaten im Rahmen einer Zwischenstaatlichen Arbeitsgruppe der UNO die Ausarbeitung eines Abkommens («Treaty») zu Transnationalen Konzernen (TNCs) und Menschenrechten (siehe die Themenseite von FIAN Schweiz). Die kürzlich abgeschlossene zweite Session hat den Prozess einen Schritt weiter gebracht. FIAN Schweiz hat dazu soeben einen detaillierten Bericht veröffentlicht.

In verschiedenen Panels wurden Auswirkungen von TNCs, Staatenpflichten in Bezug auf TNCs und Menschenrechte, Verpflichtungen und Verantwortungen von TNCs, Ansätze und Kriterien für den Rahmen des künftigen Instruments, die Stärkung der internationalen Zusammenarbeit und der Zugang zu Rechtsmitteln beleuchtet und diskutiert (vgl. das Arbeitsprogramm). Bei der Stärkung der Zusammenarbeit stand das Vorankommen in der Umsetzung der UN-Leitprinzipien für Wirtschaft und Menschenrechte und deren Beziehung zur Ausarbeitung des Abkommens im Vordergrund.

Nachdem bei der ersten Session verschiedene Seiten darauf hinwiesen, dass das neue Abkommen als komplementär zu den UN-Leitprinzipien zu verstehen sei, lag der Schwerpunkt nun eher darauf, dass das neue Abkommen explizit auf diesen Prinzipien basieren, sie in verbindlicher Form umsetzen, ergänzen und erweitern soll. FIAN Schweiz unterstützt diese Haltung. Das Abkommen wird damit auf demselben Boden gründen wie die Nationalen Aktionspläne oder die Konzernverantwortungsinitiative in der Schweiz.

Die EU und verschiedene ihrer Mitgliedstaaten waren – im Unterschied zur ersten Session – während der ganzen Sessionsdauer anwesend und haben sich einige Male geäussert. Die EU hat den Treaty-Prozess offensichtlich akzeptiert und dürfte sich nun auf dessen Mitgestaltung konzentrieren, auch wenn sie nach wie vor dem Prozess sehr kritisch gegenübersteht und die engere Umsetzung der UN-Leitprinzipien stark in den Vordergrund stellt. Aber letztendlich ist auch die Ausarbeitung des Abkommens eine Umsetzung der Leitprinzipien, da diese internationale Zusammenarbeit verlangen (u.a. Leitprinzip 10c) und das Abkommen in den Leitprinzipien gründen soll.

Von den europäischen Staaten waren gemäss Entwurf des offiziellen Berichts Belgien*, Deutschland*, Finnland*, Frankreich, Griechenland, Grossbritannien*, Irland*, Italien, Luxemburg, die Niederlande, Norwegen*, Österreich, Portugal*, Rumänien*, Russland, die Schweiz, Serbien*, Slowakei*, Spanien*, die Tschechische Republik*, die Ukraine, Weissrussland* anwesend, haben sich jedoch – im Unterschied v.a. zu den lateinamerikanischen Staaten – kaum geäussert. Als weitere hochentwickelte Staaten waren Australien*, Japan*, Korea und Singapur vertreten; die USA glänzten wiederum durch Abwesenheit. Die vielen mit * markierten Staaten waren neu dabei, was eine bedeutende Entwicklung gegenüber der ersten Session darstellt.

Der Prozess dürfte tatsächlich den Punkt erreicht haben, wo es nicht mehr um die Frage geht, ob überhaupt ein Abkommen ausgearbeitet werden soll, sondern darum, was seine Inhalte und seine Form sein sollen. Nicht überraschend liegen jedoch die Ansichten zur Gestaltung des Verhandlungsprozesses z.T. noch weit auseinander. Die Polarisierung zwischen Staaten des globalen Nordens und des globalen Südens, die der Mandatserteilung durch den Menschenrechtsrat noch in der ersten Session vorgeworfen wurde, scheint mittlerweile kein Thema mehr zu sein.

Die Schweiz hat ihre bisherige Rolle als blosse Beobachterin aufgegeben (worauf FIAN Schweiz seit letztem Jahr gedrängt hatte) und zwei Erklärungen abgegeben (siehe hier und hier). Auch das Seco (Staatssekretariat für Wirtschaft) war an einem Tag anwesend und hat somit ein gewisses Interesse am Prozess signalisiert. FIAN Schweiz begrüsst diese Entwicklung der schweizerischen Haltung, da sie einen Schritt hin zu einer aktiven Menschenrechtsaussenpolitik in diesem Verhandlungsrahmen darstellt. Nur mit einer aktiven und konstruktiven Teilnahme kann die Schweiz ihrer vertraglich eingegangenen Verpflichtung zum Schutz der Menschenrechte vor Verstössen Dritter – also auch Transnationaler Konzerne – nachkommen. Dafür muss noch allen beteiligten Bundesstellen bewusst werden, dass allein die Summe der unterschiedlichen nationalen Gesetzgebungen bzw. Nationalen Aktionspläne nicht ausreicht. Für einen wirksamen Menschenrechtsschutz braucht es untereinander einheitliche nationale Gesetzgebungen und eine effiziente internationale Zusammenarbeit bei Ermittlung, Strafverfolgung und Strafdurchsetzung bei Menschenrechtsverstössen und zur Gewährung von wirksamen Rechtsmitteln für Opfer von Verstössen. Nur ein internationales verbindliches Instrument kann dies leisten. Dieses wird auch Rechtssicherheit und eine ausgeglichene Wettbewerbssituation für international tätige Schweizer Unternehmen schaffen und verhindern, dass sich schwarze Schafe mit Menschenrechtsverstössen Wettbewerbsvorteile verschaffen.

Bis zur dritten Session im nächsten Jahr wird die Vorsitzende der Zwischenstaatlichen Arbeitsgruppe einen ersten Textentwurf für das neue Abkommen ausarbeiten. FIAN Schweiz wird den weiteren Prozess in der Schweiz begleiten.

> zum detaillierten Bericht von FIAN Schweiz

FIAN Suisse/Schweiz
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