Intitulée « La nutrition des peuples n’est pas un business », l’édition 2015 fait des révélations clés sur la nutrition et sur les répercussions des activités des entreprises sur la politique alimentaire.
Compte tenu du fait que plus de deux milliards de personnes souffrent de malnutrition et que le nombre de personnes obèses est en augmentation, l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition 2015 met l’accent sur la séparation artificielle mise entre la nutrition et les systèmes alimentaires durables ; une approche qui engendre des solutions verticales, techniques, fondées sur la production, tout en ignorant les facteurs humains. Soulignant l’influence des entreprises sur les processus d’élaboration des politiques, les auteurs, tout au long de la publication, tirent la sonnette d’alarme, estimant qu’il existe une médicalisation et une commercialisation de la nutrition représentant un risque important pour la souveraineté et les droits des peuples.
L’Observatoire 2015 aborde également la question de la prolifération rapide des accords commerciaux multilatéraux qui confèrent des droits non pas aux citoyens, mais aux entreprises. Dans sa conclusion, la publication met en évidence le fait que ces pactes sont négociés dans des conditions peu transparentes, voire totalement opaques. Au même titre, elle souligne que l’Accord sur l’agriculture, conclu en 1994 et renégocié au niveau du Cycle de Doha pour le développement, bloque la souveraineté alimentaire et nutritionnelle des peuples au mépris des positions et de la réalité des pays en voie de développement.
Bonne lecture !
Vers le site de l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition 2015