Newsletter 4 / 2020

FIAN Suisse a 25 ans ! Nous célébrerons cet anniversaire lors d’un événement le 1er septembre, qui ne sera pas seulement consacré à l’avenir de FIAN Suisse, mais surtout au travail de FIAN sur la crise du COVID-19. Cette newsletter vous informe également des efforts entrepris contre la restriction du droit aux semences par l’AELE et sur la situation du droit à l’alimentation en 2020.

FIAN Schweiz wird 25 Jahre alt! Dies feiern wir mit einer Veranstaltung am 1. September, die nicht nur der Zukunft von FIAN Schweiz gewidmet ist, sondern insbesondere auch der Arbeit zu COVID-19. Der Newsletter informiert auch über den Einsatz gegen die Einschränkung des Rechts auf Saatgut durch die EFTA und den Stand des Rechts auf Nahrung 2020.

> Les mesures de Corona négligent les petites paysannes et favorisent l’industrie alimentaire
> Corona-Massnahmen vernachlässigen Kleinbäuerinnen und fördern industrielle Lebensmittelversorgung
> La Suisse ne doit plus mettre en danger les semences dans le Sud !
> Die Schweiz darf Saatgut im globalen Süden nicht länger gefährden!
> L’état de la sécurité alimentaire et du droit à l’alimentation 2020
> Stand der Ernährungssicherheit und des Rechts auf Nahrung 2020
> 25 ans FIAN Suisse et un événement sur COVID-19
> 25 Jahre FIAN Schweiz und eine Veranstaltung zu COVID-19

 

Les mesures de Corona négligent les petites paysannes et favorisent l’industrie alimentaire

FIAN International présente son deuxième rapport sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur le droit à l’alimentation. Le rapport est basé sur des dizaines de recherches effectuées par des groupes partenaires dans le monde entier. Il examine l’impact de la pandémie dans plus de 30 pays.

Il y a actuellement de plus en plus de signes que la pandémie du Coronavirus menace la situation alimentaire mondiale. Jusqu’à 70% de la population des pays du Sud travaille dans l’agriculture : un grand nombre de personnes sont menacées par le surendettement et la perte de terres arables, de maisons et d’animaux. Les quelque deux milliards de personnes qui travaillent dans le secteur informel sans bénéficier de soins sociaux ou de santé sont également gravement touchées. La perte de revenus – due aux confinements, entre autres – entraîne pour elles des problèmes de nourriture dans un court laps de temps.

FIAN critique le fait que dans de nombreux endroits, les mesures contre la pandémie sont conçues pour renforcer les systèmes alimentaires industriels. En revanche, les petit·e·s paysan·ne·s et les circuits commerciaux locaux sont négligés, voire marginalisés. En conséquence, ces groupes professionnels et démographiques sont encore davantage poussés dans la faim et la pauvreté.

Les marchés locaux proposant des aliments frais et sains ont été fermés dans de nombreux pays et les ventes dans la rue ont été interdites, tandis que les supermarchés sont restés ouverts. Cela accélère encore le processus de concentration déjà alarmant dans le commerce des denrées alimentaires. La fermeture des marchés a laissé les récoltes invendues et des aliments se détériorer, a privé des centaines de milliers de petit·e·s producteurs·trices de leurs revenus et a empêché des millions de personnes d’avoir accès à des aliments frais et sains.

Le soutien des entreprises alimentaires et de la distribution se fait souvent sur le dos des travailleurs·euses. Les travailleurs·euses de la production industrielle de viande en Europe et aux États-Unis et les travailleurs·euses agricoles migrant.e.s en Europe sont beaucoup plus exposé·e·s aux infections et aux conditions de travail précaires.

« Nous avons besoin de stratégies de commercialisation locales, de protection contre la perte de terres en période de difficultés financières et d’une agriculture résistante aux crises, tant pour les futures pandémies qu’en vue du changement climatique. Il faut empêcher la spéculation alimentaire comme après la crise financière », demande le comité de FIAN Suisse.

Il est réjouissant de constater que les confinements ont déclenché diverses actions de solidarité, tant dans les zones rurales que dans les villes. L’Espagne, le Brésil, l’Afrique du Sud et la Colombie sont des exemples de la façon dont les communautés locales et les mouvements sociaux se sont mobilisé·e·s pour garantir l’accès à des aliments nutritifs.

Plus:
Rapport de suivi sur l’impact de la COVID-191 sur le droit humain à l’alimentation et à la nutrition. Deuxième rapport de FIAN International, juin 2020, 22 p.
L’impact de COVID-19 sur le droit humain à l’alimentation et à la nutrition. Premier rapport de FIAN International, avril 2020, 10 p.
Covid-19 et le droit à l’alimentation : vue d’ensemble. Article de FIAN Suisse, avril 2020.

Corona-Massnahmen vernachlässigen Kleinbäuerinnen und fördern industrielle Lebensmittelversorgung

FIAN International legt den zweiten Bericht zu den Auswirkungen der COVID 19-Pandemie auf das Recht auf Nahrung vor. Der Report stützt sich auf Dutzende von Recherchen von Partnergruppen auf der ganzen Welt. Beleuchtet werden die Auswirkungen der Pandemie in über 30 Ländern.

Aktuell mehren sich Zeichen, dass die Corona-Pandemie die weltweite Ernährungslage gefährdet. Bis zu 70 Prozent der Bevölkerung in Ländern des Südens arbeiten in der Landwirtschaft: Vielen von ihnen droht Überschuldung und der Verlust von Ackerland, Haus und Tieren. Stark betroffen sind auch die rund zwei Milliarden Menschen, die ohne Sozial- oder Gesundheitsvorsorge im informellen Sektor arbeiten. Einkommensverluste – u.a. durch Ausgangssperren – führen für sie innerhalb von kurzer Zeit zu Ernährungsproblemen.

FIAN kritisiert, dass vielerorts Massnahmen gegen die Pandemie so ausgerichtet sind, dass die industriellen Ernährungssysteme gestärkt werden. Kleinbäuer*innen und lokale Handels- und Vermarktungswege hingegen werden vernachlässigt oder sogar an den Rand gedrängt. Dadurch werden speziell diese Berufs- und Bevölkerungsgruppen weiter in Hunger und Armut getrieben.

Lokale Märkte mit frischen und gesunden Lebensmitteln wurden in vielen Ländern geschlossen und Strassenverkäufe verboten, währenddem Supermärkte geöffnet bleiben. Der ohnehin bedenkliche Konzentrationsprozess im Lebensmittelhandel wird hierdurch weiter beschleunigt. Die Schliessung der Märkte liess Ernten unverkauft und vernichtete Nahrung, nahm Hunderttausenden von Kleinproduzent*innen ihr Einkommen und verwehrte Millionen von Menschen den Zugang zu frischen und gesunden Lebensmitteln.

Die Unterstützung der Lebensmittel- und Einzelhandelskonzerne geschieht oftmals auf dem Rücken der Arbeiter*innen. Beschäftigte in der industriellen Fleischproduktion in Europa und den USA und landwirtschaftliche Wanderarbeiter*innen in Europa sind deutlich stärker Infektionen und prekären Arbeitsbedingungen ausgesetzt.

«Wir benötigen lokale Vermarktungsstrategien, Schutz vor Landverlust in Zeiten finanzieller Not und eine krisenfeste Landwirtschaft sowohl für künftige Pandemien als auch im Hinblick auf den Klimawandel. Die Spekulation mit Nahrungsmitteln wie nach der Finanzkrise muss verhindert werden», fordert der Vorstand von FIAN Schweiz.

Erfreulich ist, dass die Lockdowns vielfältige Solidaritätsaktionen sowohl in ländlichen Gebieten als auch in Städten ausgelöst haben. Spanien, Brasilien, Südafrika und Kolumbien sind Beispiele dafür, dass sich lokale Gemeinschaften und soziale Bewegungen mobilisiert haben, um den Zugang zu nahrhaften Nahrungsmitteln zu sichern.

Weitere Informationen:
Monitoring Report on the Right to Food and Nutrition during COVID-19. Zweiter Bericht von FIAN International, Juni 2020, 22 S.
Impact of COVID-19 on the Human Right to Food and Nutrition. Erster Bericht von FIAN International, April 2020, 10 S.
Covid-19 und das Recht auf Nahrung: Übersicht. Artikel von FIAN Schweiz, April 2020.

La Suisse ne doit plus mettre en danger les semences dans le Sud !

Dans une lettre ouverte, 250 organisations de 60 pays – dont FIAN International, FIAN Suisse, FIAN Colombie et FIAN Honduras – demandent à la Suisse, à la Norvège et au Liechtenstein de cesser d’imposer aux pays du Sud des lois strictes sur la protection des obtentions végétales qu’ils ne respectent pas eux-mêmes. Cette demande des pays de l’AELE pour une protection stricte des variétés végétales – une sorte de protection par brevet des semences – restreint considérablement la libre utilisation des semences aux dépens des agriculteurs·trices du Sud. Le droit à l’alimentation, la souveraineté alimentaire et la diversité agrobiologique sont menacé·e·s.

Les organisations demandent aux gouvernements de la Suisse, du Liechtenstein et de la Norvège que l’exigence d’une législation sur la protection des obtentions végétales compatible avec l’UPOV 91 soit supprimée des mandats de négociation des futurs accords de libre-échange.

Depuis plus de vingt ans, les pays de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse) font pression dans leurs accords de libre-échange sur les pays du Sud pour qu’ils introduisent un droit de protection des variétés végétales conformément à l’accord international UPOV 91. Il en résulte une restriction disproportionnée des droits des agriculteurs·trices à conserver, échanger et vendre des semences pour la prochaine saison de semis. Et ce malgré le fait que la Suisse, la Norvège et le Liechtenstein ne mettent pas en œuvre ces normes dans leur propre pays.

Ce « double standard » est d’autant plus choquant que, dans les pays du Sud, les systèmes de semences paysannes sont nettement plus importants pour la sécurité alimentaire et la sécurité des revenus qu’en Europe. Imposer ces normes aux pays du Sud, qui ont été négociées sans leur participation, est un diktat néocolonial. Les pays devraient pouvoir décider eux-mêmes des lois et des politiques relatives aux semences qui conviennent à leurs systèmes agricoles et aux besoins de leurs populations.

En outre, la protection des obtentions végétales compatible avec l’UPOV-91 viole la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·ne·s, que la Suisse a elle-même adoptée à l’Assemblée générale des Nations Unies : L’article 19 de la Déclaration protège de manière exhaustive les droits à la libre utilisation des semences et oblige les États à respecter ces droits.

L’AELE négocie actuellement un accord avec la Malaisie. Dans le cas de la Malaisie en particulier, il est incompréhensible que les pays de l’AELE insistent sur l’UPOV 91. Le pays dispose déjà d’une loi sur la protection des obtentions végétales qui, dans un cadre limité, respecte également les droits des agriculteurs·trices sur les semences. A la mi-juin, la « Coalition suisse pour le droit aux semences » a adressé une réponse au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) dans laquelle elle exprime ses préoccupations et rejette son argument de la « sécurité de la place économique suisse ».

Die Schweiz darf Saatgut im globalen Süden nicht länger gefährden!

250 Organisationen aus 60 Ländern – darunter FIAN International, FIAN Schweiz, FIAN Honduras und FIAN Kolumbien – rufen die Schweiz, Norwegen und Liechtenstein in einem offenen Brief dazu auf, den Ländern des globalen Südens nicht länger strenge Sortenschutzgesetze aufzudrängen, die sie selber nicht erfüllen. Diese Forderung der EFTA-Länder nach strengem Sortenschutz – eine Art Patentschutz auf Saatgut – schränkt den freien Umgang mit Saatgut drastisch zu Lasten der Bäuerinnen und Bauern im globalen Süden ein. Das Recht auf Nahrung, die Ernährungssouveränität und die agrarbiologische Vielfalt sind gefährdet.

Die Organisationen verlangen von den Regierungen der Schweiz, von Liechtenstein und Norwegen, dass die Forderung nach UPOV-91-kompatiblen Sortenschutzgesetzen aus den Verhandlungsmandaten für künftige Freihandelsabkommen gestrichen wird.

Seit über zwanzig Jahren machen die Länder der EFTA (Island, Liechtenstein, Norwegen, Schweiz) in ihren Freihandelsabkommen Druck auf die Länder des globalen Südens, Sortenschutzrechte gemäss dem internationalen Übereinkommen UPOV 91* einzuführen. Dies hat eine unverhältnismässige Einschränkung der Rechte der Bäuerinnen und Bauern, Saatgut für die nächste Aussaat zurückzubehalten, zu tauschen und zu verkaufen, zur Folge. Und das obwohl die Schweiz, Norwegen und Liechtenstein** diese Standards in ihrem eigenen Land nicht umsetzen.

Dieser «Double Standard» ist umso stossender, als in den Ländern des Südens die bäuerlichen Saatgutsysteme eine viel zentralere Bedeutung für die Ernährung und Einkommenssicherung haben als in Europa. Den Ländern des globalen Südens diese Standards aufzuzwingen, die ohne ihre Beteiligung ausgehandelt wurden, ist ein neokoloniales Diktat. Die Länder sollen selbst über Gesetze und Politiken in Bezug auf Saatgut, die ihrem landwirtschaftlichen System und den Bedürfnissen ihrer Bevölkerung entsprechen, entscheiden können.

Zudem verstösst der UPOV-91-kompatiblen Sortenschutz gegen die UN-Deklaration zu den Rechten der Bäuerinnen und Bauern, die die Schweiz selbst in der UN-Vollversammlung angenommen hat: Die Deklaration schützt in Artikel 19 die Rechte auf freie Verwendung von Saatgut umfassend und verpflichtet die Staaten, diese Rechte zu achten.

Aktuell verhandelt die EFTA ein Abkommen mit Malaysia. Es ist gerade im Fall Malaysia unverständlich, warum die EFTA-Länder auf UPOV 91 beharren. Das Land verfügt bereits über ein Sortenschutzgesetz, das in einem beschränkten Rahmen auch die Rechte der Bäuerinnen und Bauern auf Saatgut respektiert. Die «Koalition Recht auf Saatgut» hat Mitte Juni gegenüber dem Schweizer Staatssekretariat für Wirtschaft SECO in einer Replik ihre Besorgnis darüber eindringlich dargelegt und dessen Argument «Sicherung des Wirtschaftsstandorts Schweiz» zurückgewiesen.

* UPOV = Internationales Übereinkommens zum Schutz von Pflanzenzüchtungen. Die Akte von 1991 wurde von nur 19 Industrieländern des Nordens und Südafrika für ihre eigenen Bedürfnisse verhandelt.
** Island hat ein nationales Sortenschutzrecht nach UPOV 91 Standards

L’état de la sécurité alimentaire et du droit à l’alimentation 2020

En juillet, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition (Réseau mondial), dont FIAN est membre, ont présenté leurs rapports sur l’état de la sécurité alimentaire et du droit à l’alimentation respectivement.

Selon le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition de la FAO, le nombre de personnes souffrant de faim chronique a augmenté de dix millions l’année dernière. 144 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit plus de 20%, souffrent de troubles de la croissance. Au total, deux milliards de personnes sont touchées par une insécurité alimentaire moyenne à sévère. Les chiffres confirment les tendances inquiétantes des cinq dernières années – bien que le rapport ne prenne pas encore en compte les conséquences de la pandémie du coronavirus. Pour l’année en cours, l’organisation des Nations Unies prévoit une augmentation spectaculaire du nombre de personnes souffrant de la faim, de l’ordre de 80 à 130 millions. L’objectif d’éradiquer la faim d’ici 2030 est de plus en plus irréaliste.

Le Rapport sur l’état du droit à l’alimentation et à la nutrition 2020 du Réseau mondial cherche à compléter le rapport de la FAO en utilisant une approche alternative basée sur les progrès en matière de droit à l’alimentation et de souveraineté alimentaire pour suivre l’état de la faim et la malnutrition.

« L’objectif est de regarder au-delà des chiffres présentés par la FAO, en dépeignant les aperçus des luttes sur le terrain à travers les régions », explique Daniel Fyfe, coordinateur du monitoring de FIAN International, qui est le secrétariat du Réseau mondial. « Les communautés, les mouvements sociaux et les organisations de la société civile travaillant quotidiennement sur le terrain sont les “vrais expertes et experts“ », poursuit Fyfe.

Le rapport présente également comment la pandémie du COVID-19 a mis en évidence des décennies de politiques ratées qui ont porté atteinte aux droits sociaux et du travail, laissant beaucoup de personnes à la merci des banques alimentaires et d’autres organismes de bienfaisance. Avec les rapports de suivi sur le COVID-19 de FIAN International, le rapport démontre comment les causes structurelles de la faim et de la malnutrition sont antérieures à la pandémie du COVID-19.

Le rapport fait état d’un certain nombre de développements sur le droit à l’alimentation et à la nutrition :

    • L’épidémie du COVID-19 a mis en évidence le lien intrinsèque entre le système alimentaire industriel prédominant, le changement climatique et l’éco-destruction.
    • Dans toutes les régions, les communautés et les gouvernements locaux transforment déjà activement les systèmes alimentaires, comme à Gaza ou dans les îles Baléares espagnoles.
    • L’autoritarisme et les attaques contre les droits humains persistent dans toutes les régions, par exemple en Inde, aux Philippines et au Malawi. Les meurtres de défenseurs et défenseuses des droits humains continuent de sévir en Colombie, au Mexique, au Honduras et au Brésil.
    • En revanche, le droit à l’alimentation et à la nutrition a été renforcé par des développements juridiques progressistes au niveau national, par exemple au Paraguay, au Honduras et au Togo. Au niveau régional, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a adopté une résolution sur le droit à l’alimentation et la nutrition, tandis que la Cour interaméricaine des droits de l’homme a rendu une décision historique reconnaissant pour la première fois une violation du droit à l’alimentation.
    • La responsabilité en matière de droits humains au niveau international continue d’être affaiblie: le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a souffert de graves contraintes budgétaires, et la société civile du monde entier a sévèrement critiqué la signature d’un accord de partenariat stratégique entre l’ONU et le Forum économique mondial comme une prise de contrôle de l’ONU par les entreprises.

« Le rapport sur l’état du droit à l’alimentation et à la nutrition confirme la nécessité impérieuse de protéger les droits humains », souligne Daniel Fyfe. « Plus que jamais, les États doivent mettre en œuvre d’urgence les instruments clés sur la réalisation du droit à une alimentation et une nutrition adéquates adoptés par le Comité des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale, ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales », conclut Fyfe.

Plus:
Rapport sur l’état du droit à l’alimentation et à la nutrition du Réseau mondial (uniquement disponible en anglais)
Résumé exécutif du rapport
Rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition de la FAO

Stand der Ernährungssicherheit und des Rechts auf Nahrung 2020

Im Juli haben sowohl die UN-Welternährungsorganisation FAO als auch das Global Network for the Right to Food and Nutrition (GNRtFN), dem auch FIAN angehört, ihre Berichte zur Lage der Ernährungssicherheit bzw. des Rechts auf Nahrung vorgestellt.

Gemäss dem Welternährungsbericht der FAO ist die Zahl chronisch hungernder Menschen im vergangenen Jahr um zehn Millionen angestiegen. 144 Millionen Kinder unter fünf Jahren – mehr als 20 % – sind in ihrem Wachstum beeinträchtigt. Insgesamt zwei Milliarden Menschen sind von mittlerer bis schwerer Ernährungsunsicherheit betroffen. Die Zahlen bestätigen die besorgniserregenden Trends der vergangenen fünf Jahre – obwohl der Bericht noch nicht die Folgen der Corona-Pandemie berücksichtigt. Für das laufende Jahr erwartet die UN-Organisation einen dramatischen Anstieg hungernder Menschen um rund 80 bis 130 Millionen Personen. Die Erreichung des Ziels, den Hunger bis 2030 zu besiegen, wird immer unrealistischer.

Der Bericht über den Stand des Rechts auf Nahrung 2020 des GNRtFN versucht, den statistisch orientierten FAO-Bericht durch einen alternativen Ansatz zu ergänzen, der sich auf das Recht auf Nahrung und Ernährungssouveränität bezieht, um so Hunger und Unterernährung zu überwachen.

«Das Ziel ist es, über die von der FAO vorgelegten Zahlen hinauszuschauen, indem Einblick in die Anstrengungen und Auseinandersetzungen vor Ort in verschiedenen Regionen gegeben werden», erklärt Daniel Fyfe, Monitoring-Koordinator von FIAN International. «Gemeinschaften, soziale Bewegungen und zivilgesellschaftliche Organisationen, die täglich vor Ort arbeiten, sind die ‚echten Experten‘».

Der Bericht stellt u.a. dar, wie die COVID-19-Pandemie jahrzehntelang gescheiterte Politiken aufgedeckt hat, die die Sozial- und Arbeitsrechte der Menschen beschnitten und sie der Wohltätigkeit von Lebensmitteltafeln und anderen Organisationen ausgeliefert haben. Zusammen mit den COVID-19-Monitoringberichten von FIAN International zeigt der Bericht auf, wie die strukturellen Ursachen von Hunger und Unterernährung bereits vor der COVID-19-Pandemie bestanden.

Einige der Entwicklungen zum Recht auf Nahrung, die der Bericht hervorhebt, sind:

  • Der Ausbruch der COVID-19-Krankheit hat den inhärenten Zusammenhang zwischen dem vorherrschenden industriellen Ernährungssystem, dem Klimawandel und der Umweltzerstörung deutlich gemacht.
  • In den verschiedensten Regionen sind Gemeinschaften und öffentliche Verwaltungen bereits aktiv dabei, die Lebensmittelsysteme umzugestalten, wie z.B. im Gazastreifen oder auf den spanischen Balearen.
  • Autoritarismus und Angriffe auf die Menschenrechte halten in manchen Regionen an, zum Beispiel in Indien, auf den Philippinen und in Malawi. In Kolumbien, Mexiko, Honduras und Brasilien grassieren nach wie vor Morde an Menschenrechtsverteidiger*innen.
  • Auf der anderen Seite wurde das Recht auf Nahrung durch fortschreitende rechtliche Entwicklungen auf nationaler Ebene gestärkt, zum Beispiel in Paraguay, Honduras und Togo. Auf regionaler Ebene verabschiedete die African Commission on Human and People’s Rights eine Resolution über das Recht auf Nahrung, währenddem der Interamerikanische Gerichtshof für Menschenrechte eine wegweisende Entscheidung fällte, in der zum ersten Mal eine Verletzung des Rechts auf Nahrung anerkannt wurde.
  • Die menschenrechtliche Rechenschaftspflicht auf internationaler Ebene wird weiterhin geschwächt: Das UNO-Büro der Hochkommissarin für Menschenrechte (OHCHR) litt unter schweren Budgetkürzungen, und die Zivilgesellschaft kritisierte weltweit die Unterzeichnung eines strategischen Partnerschaftsabkommens zwischen der UNO und dem Weltwirtschaftsforum WEF scharf als Vereinnahmung der UNO von Unternehmerseite.

«Der Bericht über den Stand des Rechts auf Nahrung bestätigt die dringende Notwendigkeit, die Menschenrechte zu schützen», betont Daniel Fyfe. «Mehr denn je müssen die Staaten dringend die Schlüsselinstrumente zur Verwirklichung des Rechts auf angemessene Nahrung umsetzen, die vom UN Committee on World Food Security verabschiedet wurden, sowie die UN-Erklärung über die Rechte der Bäuerinnen und Bauern».

Weitere Informationen:
► Bericht State of the Right to Food and Nutrition 2020 des GNRtFN
Kurzfassung des Berichts
► Bericht The State of Food Security and Nutrition in the World 2020. Transforming food systems for affordable healthy diets der FAO

25 ans FIAN Suisse et un événement sur COVID-19

FIAN Suisse a été fondée en 1995 en tant que section de FIAN International. Depuis 25 ans, FIAN Suisse œuvre pour la mise en œuvre et la protection du droit à l’alimentation, contre la faim dans le monde, et pour des conditions de vie plus dignes. Un aperçu plus détaillé suivra.

Nous célébrerons notre anniversaire lors d’un événement le 1er septembre à Genève : A la suite de notre Assemblée générale, Ana Maria Suárez-Franco de FIAN International parlera du travail de FIAN sur la crise du COVID 19. Ensuite, nous discuterons de l’avenir de FIAN et de la section suisse et des défis à venir.

Mardi 1er septembre à 18h30 – Maison des Associations, salle Albert Jacquard, 15 rue des Savoises, 1205 Genève. Vous êtes cordialement invité·e·s !

Un autre événement devrait suivre à la fin de l’automne à Zurich.

► plus: Ordre du jour de l’Assemblée générale

25 Jahre FIAN Schweiz und eine Veranstaltung zu COVID-19

1995 wurde FIAN Schweiz als Teil von FIAN International gegründet. 25 Jahre steht FIAN Schweiz nun schon im Einsatz für die Umsetzung und den Schutz des Menschenrechts auf Nahrung, gegen den Hunger in der Welt, für menschenwürdigere Lebensumstände. Ein ausführlicherer Rückblick wird folgen.

Wir feiern unser Jubiläum mit einem Anlass am 1. September in Genf: Anschliessend an unsere Jahresversammlung wird Ana Maria Suarez-Franco von FIAN International über die Arbeit von FIAN zur COVID-19-Krise informieren. Davon ausgehend werden wir über die Zukunft von FIAN, der Schweizer Sektion und die künftigen Herausforderungen diskutieren.

Dienstag, 1. September um 18:30, Maison des Associations, salle Albert Jacquard, 15 rue des Savoises, 1205 Genf. Sie sind herzlich eingeladen!

Ein weiterer Anlass folgt voraussichtlich Ende Herbst in Zürich.

► mehr: Traktanden der Jahresversammlung


FIAN Suisse/Schweiz
Combattre la faim avec les droits humains / mit Menschenrechten gegen den Hunger und für ein Leben in Würde

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Secrétariat: 15 rue des Savoises, CH-1205 Genève, Tel: +41 (0)77 429 26 30, fian@fian-ch.org
Regionalbüro Deutschschweiz: Quellenstrasse 31, CH-8005 Zürich, Tel: +41 (0)76 420 85 04, kontakt@fian-ch.org

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