Newsletter 8 / 2015

FIAN SUISSE POUR LE DROIT À L’ALIMENTATION
FIAN SCHWEIZ FÜR DAS RECHT AUF NAHRUNG

NEWSLETTER 8 / 2015

Chères sympathisantes, chers sympathisants,

le 10 décembre nous célébrons la Journée internationale des droits humains. Le droit à l’alimentation est très présent dans les débats actuels, que ce soit dans les discussions autour du nouvel accord contre le changement climatique ou encore dans le cadre de l’initiative populaire contre la spéculation sur les biens alimentaires. Nous souhaitons une lecture captivante !

Werte InteressentInnen,

am 10. Dezember ist der Internationale Tag der Menschenrechte. Das Recht auf Nahrung ist hochaktuell in laufenden Debatten: In Strategien und Abkommen gegen den Klimawandel und bei der Volksinitiative gegen Nahrungsmittelspekulation. Wir wünschen eine angeregte Lektüre!

► Lutter contre le changement climatique avec les droits de l’Homme
► Mit Menschenrechten gegen den Klimawandel
► Initiative populaire contre la spéculaiton sur les denrées alimentaires
► Initative gegen Nahrungsmittelspekulation: JA am 28. Februar!

Lutter contre le changement climatique avec les droits de l‘Homme

La 21e conférence mondiale sur le climat (COP 21) se déroule en ce moment à Paris avec le but d’atteindre un accord /contraignant ?universel pour la protection du climat. Les conséquences du changement climatique est une grave menace à long terme pour la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation. La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur le droit à l’alimentation a d’ailleurs publié un rapport à ce sujet.

Les températures croissantes de l’air et de l’eau, la fréquence accélérée d’événements météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes) et le niveau des mers de plus en plus élevé portent atteinte à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche.  Les rendements agricoles baissent à cause des sécheresses, de la salinisation et de la perte de terrain ; le poisson se raréfie à cause de la prolifération d’algues et de l’acidification des océans ; les inondations détruisent les récoltes, les sols et les entrepôts de stockage alimentaire.

Avec une offre devenant de plus en plus limitée, les prix des aliments augmentent. Les sécheresses, les immissions de dioxyde de carbone mais aussi l’humidité nuisent à la qualité des aliments (teneur en nutriments, infections fongiques, etc.). La sous-alimentation et la malnutrition parmi les pauvres et les problèmes de croissance chez les enfants augmentent.

Les effets de changement climatique concernent en majorité les régions et les groupes de population qui y contribuent le moins : ceci est de l’injustice climatique. Les plus rudement touchés sont les petits paysans, les pêcheurs artisanaux, les petits éleveurs et les communautés autochtones dans les pays en voie de développement, et parmi eux disproportionnellement beaucoup de femmes. Comme les petits paysans et pêcheurs fournissent 70% de la production alimentaire globale, des conséquences dévastatrices sont prévisibles…

Paradoxalement l’agriculture et l’alimentation d’aujourd’hui – en particulier l’agriculture industrielle et l’industrie agroalimentaire – font partie des plus importants moteurs du changement climatique. Des quantités énormes de gaz à effet de serre (méthane, azote et dioxyde de carbone) proviennent en effet de l’élevage industriel de bétail, du labour mécanique des champs, de la fertilisation, du surpâturage, de la consommation d’énergie fossile pour la production d’engrais, d’herbicides et de pesticides, de l’usinage et du transport des marchandises..

Un autre paradoxe réside dans les diverses stratégies de protection du climat qui aggravent la situation et violent les droits de l’Homme : notamment la culture d’agrocarburants sur de grandes surfaces pour remplacer les combustibles fossiles donne lieu à de nombreuses expulsions et déplacements contraints, à la raréfaction de l’offre de nourriture et à l’augmentation des prix. La construction de barrages pour utiliser la force hydraulique se fait également souvent aux dépens des communautés qui voient leurs terrains agricoles et leurs forêts inondés .

Compte tenu de cette situation, les points suivants ont une grande importance pour le nouvel accord sur le climat et la lutte contre le changement climatique :

  • Dans l’accord sur le climat, il faut intégrer comme base pour la justice climatique une approche basée sur les droits de l’Homme contenant les principes d’ égalité, de non-discrimination, de responsabilisation (accountability), de participation et d’autonomisation (empowerment). Il faut toujours soumettre les stratégies, les programmes et les projets concernant l’atténuation du changement climatique à une étude d’impact quant à leur effet sur les droits de l’Homme.
  • L’agriculture familiale écologique doit être mondialement promue comme alternative à l’agriculture industrielle. Non seulement elle préserve les ressources au mieux et est peu polluante, mais elle est aussi la plus résistante aux changements climatiques grâce à la variété des cultures locales et à leur amélioration continue.
  • A cause de leur rôle déterminant dans la production alimentaire, il faut renforcer d’une manière ciblée les droits des femmes – accès aux terres, aux crédits, à la technologie et à l’éducation.
  • Il faut massivement réduire la consommation de viande dans les pays développés et émergents.
  • Au niveau mondial, les consommateurs doivent accorder leur alimentation aux saisons et préférer des aliments locaux et biologiques.

Cette stratégie pour atténuer le changement climatique est en même temps une stratégie déterminante pour la réalisation mondiale du droit à l’alimentation. La protection du climat, le droit à l’alimentation et la sécurité alimentaire vont de pair !

Mit Menschenrechten gegen den Klimawandel

In Paris findet die 21. Weltklimakonferenz (COP 21) mit dem Ziel statt, ein rechtlich verbindliches, universales Abkommen zum Schutz des Klimas zu erreichen. Der Klimawandel ist eine schwere und langfristige Bedrohung für die Ernährungssicherheit und das Recht auf Nahrung von grossen Teilen der Menschheit. Die UN-Sonderberichterstatterin für das Recht auf Nahrung hat dazu einen Bericht veröffentlicht, den FIAN Schweiz auszugsweise auf Deutsch übersetzt hat.

Steigende Luft- und Wassertemperaturen, zunehmende Häufigkeit extremer Wetterereignisse (Dürren, Überschwemmungen, Stürme) und ansteigende Meeresspiegel beeinträchtigen die pflanzenbasierte Landwirtschaft, die Viehzucht und die Fischerei: Die landwirtschaftlichen Erträge gehen wegen Trockenheit, Bodenversalzung und Landverlust zurück, der Fischfang verringert sich wegen Algenblüten und Versauerung der Ozeane, Hochwasser zerstören Ernten, Böden und Lagerhäuser.

Mit einem knapper werdenden Angebot steigen die Nahrungsmittelpreise. Trockenheit, steigende Kohlendioxidimmissionen, aber auch Nässe beeinträchtigen die Nahrungsmittelqualität (Nährstoffgehalt, Pilzinfektionen). Die Unter- und Mangelernährung unter den Armen und Wachstumsstörungen bei Kindern nehmen zu.

Die Auswirkungen des Klimawandels treffen diejenigen Weltregionen und Bevölkerungsgruppen am stärksten, die am wenigsten dazu beitragen: Dies ist Klimaungerechtigkeit. Am härtesten getroffen werden die Kleinbauern und -bäuerinnen, die kleingewerblichen FischerInnen, die Hirtenvölker und indigenen Gemeinschaften in den Entwicklungsländern, und unter ihnen überproportional die Frauen. Da die Kleinbauern und -bäuerinnen und FischerInnen 70 % der globalen Nahrungsmittelproduktion erbringen, lassen sich die verheerenden Folgen für die Welternährung erahnen …

Paradoxerweise gehören die heutige Landwirtschaft und Ernährung – primär die industrielle Landwirtschaft und Ernährungsindustrie – zu den stärksten Treibern des Klimawandels. Aus Viehhaltung, Bodenbearbeitung, Düngung, Überweidung, aus dem Verbrauch an fossilen Energien bei Dünger-, Herbizid- und Pestizidherstellung, Bodenbearbeitung, Ernte, Transport und Verarbeitung stammen gewaltige Mengen an Treibhausgasen (Methan, Stickoxide und Kohlendioxid).

Und als weiteres Paradox gefährden verschiedene Klimaschutzstrategien die vom Klimawandel am meisten Betroffenen und verletzen deren Menschenrechte: Der grossflächige Anbau von Agrotreibstoffen zum Ersatz fossiler Treibstoffe führt zu gewaltsamen Vertreibungen und Umsiedlungen, zu lokaler Verknappung des Nahrungsangebots und zu Preissteigerungen. Der Bau von Staudämmen für die Nutzung der Wasserkraft kann Landwirtschaftsland oder Lebensräume von im Wald lebenden Gemeinschaften überfluten.

In dieser Ausgangslage sind für die Bekämpfung des Klimawandels und das neue Klimaabkommen entscheidend:

  • In das neue Klimaabkommen muss als Basis für Klimagerechtigkeit ein klarer Menschenrechtsansatz mit den Prinzipien von Gleichheit, Nicht-Diskriminierung, Rechenschaft, Partizipation und Stärkung (empowerment) aufgenommen werden. Strategien, Programme und Projekte zur Abschwächung des Klimawandels müssen immer einer Menschenrechtsverträglichkeitsprüfung unterzogen werden.
  • Die ökologische Familienlandwirtschaft muss weltweit zulasten der industriellen Landwirtschaft gefördert werden. Sie ist nicht nur ressourcenschonend und emissionsarm, sondern ist mit der Vielfalt an lokalen Kultursorten und deren laufender Verbesserung auch am widerstandsfähigsten gegenüber dem Klimawandel.
  • Wegen der entscheidenden Rolle der Frauen in der Nahrungsmittelproduktion müssen ihre Rechte – auf Zugang zu Land, Krediten, Technologien, Ausbildung – gezielt gestärkt werden.
  • Der Fleischkonsum muss in den Industrie- und Schwellenländern massiv verringert werden.
  • KonsumentInnen sollen weltweit vorzugsweise lokal und biologisch produzierte, saisongerechte Lebensmittel nachfragen.

Diese Strategie zur Bewältigung des Klimawandels ist gleichzeitig eine entscheidende Strategie für die weltweite Verwirklichung des Rechts auf Nahrung. Klimaschutz, Recht auf Nahrung  und Ernährungssicherheit gehen Hand in Hand!

Initiative populaire contre la spéculation sur les denrées alimentaires: Votez OUI le 28 février!

Le 28 février 2016 l’initiative populaire contre la spéculation sur les denrées alimentaires sera soumise au vote. FIAN Suisse soutient cette initiative sans aucune réserve, car celle-ci contribue à la protection du droit à l’alimentation.
Les marchés des matières premières agricoles qui fonctionnent dans le sens traditionnel sont raisonnables : les contrats à terme entre les producteurs, les marchants (« spéculateurs commerciaux ») et les acheteurs créent une sécurité de prix des deux côtés. Par contre, les investisseurs institutionnels qui n’ont rien à voir avec l’agriculture (« spéculateurs financiers ») et qui ont pénétré les marchés des matières premières agricoles avec des centaines de milliards de dollars dans le monde entier contribuent à l’augmentation et la volatilité des prix des denrées de base : Ceci pousse les groupes de population du Sud les plus pauvres encore plus à la pauvreté et à la faim. L’initiative veut justement empêcher cette spéculation nuisible et économiquement inutile.
Les partisans ont financièrement à peine de quoi s’opposer à la contre-campagne qui va sans doute drainer des millions de francs : Mais chaque destinataire peut tout de suite partager ce message sur Facebook – et voter OUI par courrier dès que l’enveloppe de vote est arrivée !
FIAN Suisse se mobilise contre la spéculation sur les denrées alimentaires et a publié des informations de fond sur sa page thématique (en allemand).

Initiative gegen Nahrungmittelspekulation: Ja am 28. Februar!

Am 28. Februar 2016 kommt die Volksinitiative gegen Nahrungsmittelspekulation zur Abstimmung. FIAN Schweiz unterstützt diese Initiative vorbehaltlos, da sie zum Schutz des Menschenrechts auf Nahrung beiträgt.
Agrarrohstoffmärkte, wie sie im herkömmlichen Sinn funktionieren, sind sinnvoll: Terminverträge zwischen Produzenten, Händlern («kommerziellen Spekulanten») und Abnehmern schaffen Preissicherheit auf beide Seiten. Institutionelle Anleger hingegen, die nichts mit der Landwirtschaft zu tun haben («finanzielle Spekulanten») und weltweit mit Hunderten von Milliarden Dollar in die Agrarrohstoffmärkte eingedrungen sind, tragen zu Preissteigerungen und Preisschwankungen bei Grundnahrungsmitteln bei: Dies treibt ärmere Bevölkerungsgruppen im globalen Süden in noch tiefere Armut und Hunger. Die Initiative möchte genau diese schädliche und wirtchaftlich unnötige Spekulation unterbinden.
Der vermutlich millionenschweren Gegenkampagne haben die Befürworter finanziell kaum etwas entgegen zu setzen: Aber jede/r Empfänger/in kann diese Nachricht jetzt auf Facebook teilen – und sobald das Abstimmungscouvert eingetroffen ist, sofort brieflich mit Ja stimmen!
FIAN Schweiz setzt sich gegen Nahrungsmittelspekulation ein und hat Hintergrundinformationen auf einer eigenen Themenseite veröffentlicht.
FIAN Suisse/Schweiz

Combattre la faim avec les droits humains / mit Menschenrechten gegen den Hunger und für ein Leben in Würde
www.fian-ch.org / www.facebook.com/fian.suisse.schweiz

Secrétariat: 15 rue des Savoises, CH-1205 Genève, Tel: +41 (0)22 328 03 40, fian@fian-ch.org
Regionalbüro Deutschschweiz: Quellenstrasse 31, CH-8005 Zürich, Tel: +41 (0)76 420 85 04, kontakt@fian-ch.org

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